Depuis le début de la robotique, en tout cas à partir du moment où le terme de "Robot" a été employé dans ce contexte par les frères Čapek en 1921, les robots ont été représentés dans une forme humaine, l'humanoïde. L'image d'un robot a navigué entre fantasmes et besoins industriels sous couvert de productivité. Le robot désigne aujourd'hui bien des choses, robot de cuisine, robot aspirateur, bras articulé pour l'industrie, robot chien, et l'être suprême, celui qui se trouve tout en haut de la pyramide désuète de l'espèce robotique, le robot humanoïde que l'on a même réussi à sexuer, les gynoïdes et les androïdes. Peut-on concevoir que chacun n'ait pas les données suffisantes pour comprendre ce qu'est un robot ? En fait, qu'elle est le sens sémantique du mot Robot ? Pendant un temps, il a même été virtualisé ; on parlait de robot, pour définir les algorithmes informatiques capables de scanner par exemple les sites web. Il est fort à parier que même les sachants, en fonction de leur secteur d'activité notamment, n'ont pas la même définition de ce qu'est un robot et de ce qu'il est capable de faire, voire de penser. En effet, par exemple, le trouble subsiste lorsque l'on désigne un robot humanoïde. L'intelligence artificielle est-elle une part du robot ou une entité externe en lien avec ce robot ? Cette méconnaissance peut soit freiner les développements à venir soit au contraire laisser une totale (trop) liberté à ceux qui imaginent, créent, et surtout mettent sur le marché les innovations. Des futurs plus ou moins lointains seront alors rendus possibles dans un souci court-termiste financier. Concevoir un réel robot humanoïde fonctionnel tant mécaniquement, qu'électriquement, qu'électroniquement, qu'informatiquement, est une prouesse. Certes, des passionnés voient cela comme un défi technologique où l'orgueil est leur essence. Rien que répondre à la problématique du Zéro Mouvement Point fait parler de vous auprès de vos paires, sans toucher à de tout le reste, un sommet quasi infini de travail. On peut même penser qu'il n'y a pas de raisons à ce qu'un robot ait une forme humaine sur le plan pratique. En effet, l'être humain n'étant pas si parfait en fait, on peut bien l'améliorer sur bien des points. Alors pourquoi s'entête-t-on à essayer à tout prix de développer des robots de forme humaine ? Pourquoi même des Venture Capital investissent, semble-t-il, autant dans des startups focalisées sur ce créneau ? A qui va profiter le crime, si crime il y a ? Mary Shelley a écrit il y 2 siècles maintenant Frankenstein et le Prométhée moderne. Un de ses thèmes est le monde désexué, ou la capacité grâce à la technologie (la science, il y 200 ans) de créer des êtres sans relation charnelle. Avoir, dans quelques décennies, une relation avec un androïde ou une gynoïde, sera-t-il considéré comme une relation charnelle ? Pourra-t-on se mettre en couple avec un robot humanoïde, si oui, qu’en sera-t-il de la morale ; s'autorisa-t-on autant, moins ou davantage de choses qu'avec son partenaire aujourd'hui ? Nous allons aborder le thème de la Robotique Humanoïde ç travers différents sujets qui nous permettrons éventuellement de répondre à ces questions : L'histoire du robot, Qu'est-ce qu'un robot aujourd'hui, Qu'est-ce qu'un robot humanoïde, Quel est la part de l'intelligence artificielle dans un robot humanoïde, Y'a-t-il un ou des intérêts à développer des robots humanoïdes, si oui, quels sont-ils, Quels sont les futurs possibles en développant des robots humanoïdes aujourd'hui ?